ACTUALITE | Rénovation énergétique
03.12.2020 - 17H58
Résidence Les Gémeaux : trois objectifs pour une rénovation
Pour ces 313 logements situés Montpellier, le bailleur social ACM Habitat s’était fixé un défi de taille, visant une amélioration à la fois de la performance énergétique des bâtiments, du cadre de vie des habitants et de leur sécurité. Rien que ça !
« Nous avons commencé à réfléchir à la réhabilitation des 313 logements de la résidence Les Gémeaux, située dans le quartier de la Mosson au nord-ouest de Montpellier dès 2015, et les travaux ont finalement démarré en septembre 2017 pour s’achever en février dernier », explique Julien Prieur, directeur de la proximité, de la politique de la ville et de la sécurité au sein de ACM Habitat, office public de la métropole de Montpellier et premier bailleur social d’Occitanie.
Même si nous rénovons en moyenne mille logements par an, cette opération était pour nous très ambitieuse : nous voulions allier la performance énergétique à l’amélioration du cadre de vie de nos résidents, sans oublier non plus de mieux intégrer cette résidence dans son milieu urbain en prenant en compte les questions de sécurité.
Parfaitement alignés sur la démarche RSE revendiquée par le bailleur social, ces objectifs ont nécessité la mise en place d’un dispositif original.
La résidence Les Gémeaux, avant et après rénovation
Carte d'identité
Résidence Les Gémeaux
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Bailleur social : ACM Habitat
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Nombre de logements : 313
- Situation : quartier de la Mosson au nord-ouest de Montpellier
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Objectif : amélioration de la performance énergétique des bâtiments, du cadre de vie des habitants, et de leur sécurité
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Début des travaux : septembre 2017
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Consommation maximale après travaux fixée à hauteur de 64 kWhep/m²/ (niveau du label BBC Effinergie – Rénovation)
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Investissement : 47 000 €/logement.
Au niveau du label BBC RÉNOVATION
Avant le démarrage des travaux, des réunions de concertation ont ainsi été organisées avec les architectes, les bureaux d’études et les familles, suivies de visites du chantier pendant les travaux. La création d’une association de locataires a émergé initialement autour du nouveau jardin partagé. Elle s’est également rapprochée du bailleur pour suivre le chantier de la résidence, en étroite concertation.
Sur le volet énergétique, un audit a été réalisé selon la méthode TH-C-E-ex, et celui-ci a conduit le bureau d’études à proposer quatre scénarios, du plus modeste au plus abouti. « Nous avons choisi la meilleure performance, avec une consommation maximale après travaux fixée à hauteur de 64 kWhep/m²/ an correspondant au niveau du label BBC Effinergie – Rénovation, que nous avons d’ailleurs obtenu depuis », précise Julien Prieur.
Un niveau qui correspondait à une réduction des deux tiers du caractère énergivore et des émissions de gaz à effet de serre de cette résidence ! « Aujourd’hui, ces cinq bâtiments édifiés en 1976 affichent un niveau de performance équivalent à celui d’un immeuble neuf », se réjouit le bailleur social.
Nouvelle architecture et nouvelles chaudières
Pour atteindre un tel résultat, deux mécanismes ont été combinés. D’une part, un travail sur l’enveloppe des bâtiments a été nécessaire, passant par la modification de la typologie architecturale :
- les terrasses ont été transformées en loggias fermées grâce à des double-vitrages haute ont été fermées avec des doubles vitrages haute performance,
- des grands balcons terrasses ont ménagé de nouveaux espaces extérieurs et des pare-soleils installés pour une meilleure maitrise du confort d’été.
- L’isolation des toitures et l’étanchéité ont été refaites, ainsi que les planchers hauts des rez-de-chaussée et les menuiseries ont été remplacées.
D’autre part, de nouvelles chaudières individuelles à condensation et à micro-accumulation pilotées par thermostat d’ambiance programmable et couplées à un système de ventilation VMC Gaz hygroréglable sont venues remplacer les chaudières précédentes.
« Sur cette opération, le partenariat avec GRDF a été très important », insiste Julien Prieur. « Et nous avons bénéficié de fonds européens à travers la région Occitanie qui nous ont permis de franchir le cap en matière d’investissement sur le plan énergétique. » Un investissement qui s’est ainsi élevé à 47 000 euros par logement.