Une énergie indispensable à un mix énergétique diversifié et renouvelable


Le gaz, énergie disponible et stockable, performante et faiblement émettrice de gaz à effet de serre, a de sérieux atouts pour répondre aux enjeux de la pointe électrique. Grâce au biométhane, il s’inscrit dans les objectifs nationaux de neutralité carbone à horizon 2050. Découvrez le rôle clé du gaz dans le mix énergétique français.

La place du gaz dans l’économie

L’industrie française consomme plus des trois quarts de volumes de gaz , pour chauffer ses bâtiments bien sûr, mais surtout dans ses procédés de production. Les industries métallurgiques, les papeteries, l’agroalimentaire, les cimenteries, les verriers, mais aussi l’industrie automobile sont les principaux secteurs pour qui le gaz est l’énergie de référence.

Le gaz occupe une place déterminante dans le chauffage des bâtiments. Il assure, en effet, les besoins d’environ 40 % des logements en France (1 maison individuelle sur 3 et 1 appartement sur 2) et ceux de près de 50 % des bâtiments tertiaires. Les équipements innovants à très haute performance énergétique garantissent un confort accru en matière de chauffage et d’eau chaude sanitaire, pour tous les types de bâtiments tertiaires.

Ses atouts sont multiples. Le gaz est une énergie sûre, grâce à de nombreuses sources d’approvisionnement partout dans le monde. C’est une énergie disponible et compétitive. Le gaz émet 30 à 50 % d'émissions de CO2 en moins que les autres combustibles et il se couple aisément aux énergies renouvelables. Il est donc parfaitement compatible avec les préoccupations écologiques actuelles.

Le rôle clé du gaz naturel dans le mix énergétique

Le mix énergétique regroupe l’ensemble des sources d’énergies primaires exploitées par un pays afin d’assurer sa consommation énergétique finale. En France, il présente l’avantage très varié. Le gaz, énergie primaire, représente 15 % des consommations énergétiques annuelles du pays.

 

Répartition de la consommation d’énergie primaire en France (tous secteurs d’activité confondus, en données corrigées du climat) - Source : Ministère du développement durable

 

Répartition de la consommation d’énergie primaire en France (tous secteurs d’activité confondus, en données corrigées du climat) - Source : Ministère du développement durable

 

En France, les besoins énergétiques sont, en moyenne, 4 fois plus élevés l’hiver que l’été. La production d’électricité est, elle, relativement linéaire tout au long de l’année. En période hivernale, le système électrique est saturé à moins de 100 GW et ne peut fournir plus de 30% des besoins du pays. Notre mix énergétique est extrêmement thermosensible. Grâce à sa capacité de stockage équivalente à la production de trois centrales nucléaires et à ses infrastructures bien réparties sur tout le territoire, le réseau de gaz s’avère alors indispensable pour pallier les pics de consommation.

Avec sa grande flexibilité, le gaz naturel joue un rôle clef en assurant la complémentarité du mix énergétique et en limitant le phénomène de « pointe électrique », comme l’illustre la courbe d’appel de puissance ci-dessous.

 

 

Gaz vert : en route vers la neutralité carbone ! La France a fixé des objectifs ambitieux en matière de transition énergétique. Parmi les plus emblématiques, on peut citer :

  • l’atteinte de la « neutralité carbone » à l’horizon 2050, ce qui équivaut à la division par 6 des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050,
  • la division par deux de la consommation d’énergie finale entre 2012 et 2050,
  • et la rénovation de l’ensemble du parc immobilier en fonction des normes « Bâtiment Basse Consommation » à l’horizon 2050.

L’atteinte de ces objectifs passe par la diminution des besoins énergétiques du pays et l’amélioration de l’efficacité énergétique mais aussi par une évolution du mix : réduction de la proportion des énergies fossiles et intégration d’une part croissante d’énergies renouvelables.

Le gaz s’inscrit pleinement dans cette transition grâce, notamment, au verdissement des sources d’approvisionnement. Le développement du biométhane, gaz vert produit localement à partir de déchets ou résidus organiques, permet, en effet, de bénéficier d’une énergie 100% renouvelable La loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) fixe un objectif de 10 % de gaz renouvelable dans les réseaux d’ici 2030. Au vu du potentiel de la méthanisation et de la dynamique observée, l’ensemble des acteurs engagés dans cette filière estime qu’il est possible d’aller au-delà de ces 10%.

Pour réussir le développement à long terme des énergies renouvelables dans le mix énergétique français, il est nécessaire de favoriser les synergies entre les principales énergies consommées. Là encore, le gaz tient une place privilégiée en permettant de stocker dans le réseau de gaz les surplus d’électricité d’origine renouvelable (éolien, solaire). Ce procédé dit « power-to-gas » renforce encore le rôle central du gaz dans le mix énergétique équilibré et durable.

En France, les trois grandes filières de production de gaz renouvelable - la méthanisation, la pyrogazéification et le power-to-gas - pourraient permettre de couvrir entièrement la demande de gaz à l’horizon 2050.

 

 

Le gaz naturel consommé en France émet 227 g de CO2eq / kWh PCI, et ce en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie, de sa production à sa consommation. En comparaison, 1kWh PCI de fioul émet 324 g de CO2eq.
Avec un contenu carbone de 23,4 g CO2eq / kWh PCI en moyenne, le biométhane a un bilan quasiment neutre en carbone. En analyse de cycle de vie, son contenu carbone est, en effet, 10 fois moins élevé que celui du gaz naturel et équivaut à celui des autres énergies renouvelables.
 

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