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02.12.2019 - 10H36

Avec la résidence Villa Osmonde, le logement social intègre l’expérimentation E+C-

Résidence Villa Osmonde

Les 68 logements du programme de la Résidence Villa Osmonde actuellement en cours de construction à Couëron, près de Nantes, ont été conçus de manière à atteindre la performance E3C1. Un résultat qui impose de revoir l’ensemble des méthodes de travail, estime le Groupe Gambetta.


Le logement social n’échappe pas à l’expérimentation actuelle, réalisée en vue de définir la future réglementation environnementale RE 2020. La preuve avec le programme de la Résidence Villa Osmonde, à Couëron (Loire-Atlantique) à 16 kilomètres à l’ouest de Nantes, actuellement en cours de construction. A la fin 2020, ce sont en effet 68 logements qui seront livrés, avec 32 logements en locatif social et les 36 autres sous le dispositif de la location-accession. Le Groupe Gambetta, qui exercice à la fois les métiers de bailleur social, de coopérative HLM et de promotion, marque ainsi sa volonté de se confronter à la future norme pour en mesurer les contraintes à la fois techniques et économiques. « Cette opération atteint la performance E3C1, performance résultant d’un engagement formel associé à une étude thermique du bâtiment », souligne Julien Boillaud, directeur de programmes au sein du Groupe Gambetta.

 

 

Proposer des logements à prix maitrisés

Même si le programme ne vise pas un label à proprement parler, il permet au promoteur de se constituer une expérience vertueuse. « Associés avec le bureau d’études Isocrate, nous avons cherché le moyen d’atteindre ce résultat tout en restant performant en matière de chauffage et production d’eau chaude sanitaire », détaille le directeur de programmes. « La question qui s’est posée a été de savoir comment créer des logements qui engendrent à la fois de la qualité architecturale, du confort d’usage (retrouvé) pour un coût soutenable par le plus grand nombre. Nous avons donc retenu une chaudière gaz à condensation, pour sa simplicité d’utilisation, ses performances et les économies sur les factures, couplée à des panneaux photovoltaïques sur les toits-terrasses. Ce renfort simple et maitrisé sert aux parties communes et limite ainsi les charges de copropriété. »

 

Une méthodologie à « ré-inventer »

Cette solution a donc contribué à atteindre le niveau E3C1, et ce, sans difficulté particulière, avoue le Groupe Gambetta, qui évoque tout de même un léger surcoût, toutefois « absorbable ». Ajoutons que, sur le plan carbone, il s’est avéré impossible de dépasser le stade C1, en raison de la construction béton retenue. Ces remarques mises à part, le bilan de cette expérimentation ne fait pas de doute. « Avant même de commencer à dessiner, nous possédions des éléments qui nous permettait de prendre en compte tous les éléments en amont pour concevoir un bâtiment performant et économique », souligne Julien Boillaud. « Autrement dit, avec cette future norme, nous allons devoir penser le bâti à travers le prisme des performances énergétiques avant de le penser à travers le prisme architectural », lance-t-il. « C’est toute la méthodologie qui est à revoir : il faut désormais greffer les équipes techniques dès le démarrage et faire en sorte que les bureaux d’études développent leurs compétences en matière de filière bois ». La feuille de route est tracée et le message lancé. A bon entendeur…

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