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02.12.2019 - 10H38

Le programme Woodway de Terralia : un projet de construction en bois

Le programme Woodway de Terralia

A travers son programme Woodway en Seine-et-Marne, le promoteur en accession à prix maîtrisés Terralia participe actuellement à l’expérimentation E+C-. Un chantier qui lui inspire une stratégie volontariste pour l’avenir.


A Chanteloup-en-Brie, au cœur de la Seine-et-Marne, la livraison des 62 logements du programme Woodway, conçus par Terralia, promoteur en accession sociale qui favorise l’accession à prix maîtrisé, doit intervenir dans les mois à venir. Comme le nom de cette opération le laisse entendre, la résidence fait la part belle au bois. « Nous avons répondu à un concours qui exigeait le triptyque BIM pour la conception, Bois pour la construction et BEPOS pour le label », précise Stéphane Da Silva, directeur technique de Terralia. « Notre proposition reposait donc sur un projet entièrement en bois, comportant seulement une coque en béton pour les commerces en rez-de-chaussée, d’une hauteur maximale contenue en R+3 avec, sur le plan énergétique, une chaudière gaz couplée à des panneaux photovoltaïques ». Sur ces bases, Terralia en a profité pour inscrire ce programme dans l’une des expérimentations E+C- menées actuellement en France en vue de définir la future réglementation environnementale du bâtiment, la RE 2020. « Nos choix, en particulier le fait d’avoir intégré le BIM dès la phase de conception pour valider la faisabilité de l’ensemble, nous ont permis d’atteindre le niveau de performance E3C1 », ajoute Stéphane Da Silva.

 

 

Un cahier des charges pour les bâtiments passifs

Une expérience à ce point riche d’enseignements qu’elle conduit le promoteur à s’engager résolument dans cette lignée de bâtiments passifs. « D’ici 24 mois, nous allons sortir un cahier des charges capable, grâce au BIM, de répondre à un maximum de contraintes pour de tels bâtiments, de la conception à l’utilisation », annonce le directeur technique de Terralia. « Il aura le double avantage de rassurer notre clientèle de primo-accédants sur les charges liées à l’exploitation du projet et d’apporter une solution globale sur les problématiques environnementales ». Car ce test a révélé certains points clés qu’il sera indispensable de respecter à l’avenir. « En réalité, nous devons revoir entièrement nos modes constructifs », précise Stéphane Da Silva. « Il nous faut intégrer des matériaux respectueux de l’environnement dès la conception, trouver des bureaux d’études compétents, être au fait du panel des solutions écologiques existantes et informer l’acquéreur qui est de plus en plus demandeur. Le tout sans oublier de maîtriser notre foncier. »

 

Former les promoteurs

Mais avant d’y parvenir, les efforts à fournir sont nombreux. La sensibilisation des aménageurs constitue un premier défi. Mais ce n’est pas tout, estime Stéphane Da Silva : « Il faut également faire de la formation auprès des promoteurs et de toute la chaîne conceptuelle pour changer complètement la façon d’appréhender la construction. Cette expérimentation montre que c’est tout à fait réalisable, avec des contraintes de prix et de bâti, certes, mais si nous y sommes arrivés, les autres promoteurs devraient également pouvoir le faire ». Un beau message d’espoir, en tout cas.

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