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31.10.2019 - 11H13

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Notre copropriété a divisé ses charges de chauffage par deux

Au sein d’une copropriété du 12ème arrondissement de Paris, l’installation de deux chaudières à condensation au gaz, réalisée dans le cadre d’un chantier complet de rénovation énergétique, a permis de réaliser rapidement d’importantes économies. Rencontre.

copropriété

« Tout a commencé avec le ravalement des façades de notre copropriété, qui était vraiment devenu indispensable », raconte Paulette Vincent, présidente du conseil syndical de la copropriété du 24, rue Beccaria, dans le XIIème arrondissement de Paris, à proximité immédiate du célèbre marché d’Aligre. 

« Lors des premières discussions sur ce sujet, nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait en profiter pour isoler mieux nos deux bâtiments », précise Roger Charlin, copropriétaire et membre du conseil syndical.

Précisons que les deux immeubles en question, l’un de dix étages et l’autre de quatre pour un total de 68 copropriétaires, ont été construits en 1967. L’ensemble était chauffé par deux chaudières au fioul, l’une d’origine et l’autre datant de 1990.

Des machines volumineuses respectivement de 550 et 450 kW« qui faisaient ressembler la chaufferie à une cathédrale », se souvient Paulette Vincent en souriant. « Surtout, entre le carburant et l’entretien, plus de la moitié du montant de nos charges concernait le chauffage », ajoute-t-elle. « Le coût du chauffage et la vétusté des installations ont constitué l’un des points majeurs de nos demandes », souligne Roger Charlin.

Interrogé, le syndic oriente la copropriété vers l’Agence Parisienne du Climat (voir Energies Copro n°2), laquelle propose un audit énergétique qui sera réalisé en 2013. « Le résultat fut sans appel : nos immeubles étaient très énergivores puisqu’ils consommaient plus de 300 kWh par an et par m2 quand la moyenne des immeubles parisiens tourne autour de 220 kWh par an et par m2 », explique-t-il.

« Nous n’avons même jamais eu la moindre coupure d’eau chaude »

Le conseil syndical s’engage alors dans un marathon de réunions, de rendez-vous, de rencontres avec d’autres copropriétés, de recherches en tout genre. Et finit par s’engager dans un chantier complet de rénovation énergétique.

Celui-ci comprend la conversion du chauffage au fioul existant vers du chauffage au gaz mais également l’isolation extérieure des façades, des pignons, du toit et des planchers bas, sans oublier la pose de doubles vitrages, ainsi que la reconstitution d’un système de ventilation« Le but consistait à évacuer beaucoup moins de calories vers l’extérieur tout en maintenant un confort intérieur », résume Roger Charlin.

La toute première étape, avant même les travaux d’isolation, date de 2016, avec l’installation des deux chaudières gaz à condensation, de 219 kW chacune, permettant de diminuer de moitié la puissance nominative totale. « L’installation s’est déroulée très rapidement, en moins de trois mois, et nous n’avons même jamais eu la moindre coupure d’eau chaude », note Paulette Vincent.

Immédiatement, les charges liées au chauffage se trouvent réduites de 50%. « Ce sont des résultats significatifs mais pas définitifs », assure Roger Charlin. « Je suis certain que nous allons nous approcher d’une économie de deux tiers lorsque tous les travaux d’isolation seront achevés, ce qui est prévu pour le mois de septembre prochain ».

L’ambition est clairement affichée : la copropriété compte faire mieux que les critères imposés par le label BBC (pour bâtiment basse consommation) aux logements neufs, avec une consommation inférieure à 100 kWh par an et par m2. Pour un bâtiment de plus de cinquante ans, la performance serait exceptionnelle.

 

 

350 000 euros de subventions pour 1,6 million d’euros de travaux

Côté financement, ces travaux, d’un montant total de 1,6 million d’euros dont 156 000 pour le poste des chaudières, ont profité d’un crédit à taux zéro ainsi que de subventions de l’Ademe et de la région Ile-de-France. En tout, les aides, pour lesquelles l’Agence Parisienne du Climat a été d’un soutien remarquable, se sont élevées à environ 350 000 euros.

Si l’opération de rénovation énergétique représente certes un coût non négligeable pour la copropriété, elle doit être mise en perspective avec les économies réalisées. Par exemple, pour un emprunt de 10 000 euros à taux zéro sur quinze ans, le remboursement s’établit à environ 65 euros par mois, mais l’économie estimée atteint pour sa part 85 euros. 

« Tout cela pour un confort supérieur l’hiver mais également l’été, puisque l’inertie thermique est désormais plus importante grâce à l’isolation extérieure », constate Roger Charlin. « On est fiers de nous », conclut Paulette Vincent, qui tient à souligner le rôle moteur du conseil syndical dans cette vaste opération.

 

 

 

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