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17.06.2020 - 16H43

Micro-cogénération à Bondy : le choix de la raison

Pour respecter la consommation énergétique imposée par la ville de Bondy pour toute construction neuve, le promoteur OGIC a opté pour la cogénération, la solution qui lui semblait la plus simple et la plus performante. Voici pourquoi.

A Bondy, la mairie prend très au sérieux le développement durable. Pour preuve, elle publie chaque année un rapport sur le sujet dûment documenté dans lequel cette commune de la Seine Saint-Denis en plein renouvellement urbain présente le panorama de ses actions récentes. En matière de construction neuve, son Plan Local d’Urbanisme (PLU) impose la sobriété énergétique aux promoteurs avec clairement affiché : une consommation maximum de 40 kWhep/m2/an. Ce qui correspond au niveau de la RT2012 moins 30%. A prendre ou à laisser.

 

 

 

 

« Pour passer sous cette barre, plusieurs possibilités s’offraient à nous », se souvient Jean-François Coroller, gérant du bureau d’études Ker Expert qui a assisté le promoteur Ogic pour son opération « 88 Carnot », un ensemble de trois bâtiments en R+5 comprenant 78 logements et livré voici un an. « Nous pouvions, par exemple, installer des panneaux solaires mais il nous fallait une superficie de 175 m2 en toiture. Nous avons également envisagé la piste de la pompe à chaleur, mais cette solution était bruyante pour les terrasses alentour et onéreuse », ajoute Jean-François Coroller, qui salue le « travail collaboratif sur ce programme dès l’esquisse ».

 

 

 

 

6000 à 8000 euros par an pour la copropriété


Avant même de réfléchir à des systèmes efficaces sur le plan énergétique, le bâti lui-même a été conçu, sur les plans de l’architecture et des matériaux, de manière à offrir des performances intrinsèques, avec une compacité bien travaillée, des surfaces au sud très ouvertes et une rupture systématique des ponts thermiques. « Nous avons finalement choisi d’installer une micro-cogénération associée à la chaufferie au gaz naturel tout simplement parce que ce système était moins onéreux, moins contraignant, sans impact acoustique, sans complication sur le toit, et d’une installation plutôt simple », souligne Christophe Peuziat, responsable technique Ile-de-France Est au sein d’Ogic. « Avec une des plus petites cogénérations du marché, nous restituons 9 kW électriques et 20 kW de puissance calorifique : la chaleur ainsi générée permet de retarder la mise en service de la chaufferie collective et l’électricité, que nous revendons intégralement, rapporte 6 à 8000 euros par an à la copropriété, soit de quoi couvrir les charges d’entretien et de maintenance de toutes les parties communes ». Sans oublier l’ambition première, à savoir atteindre les performances énergétiques du PLU de Bondy !

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