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07.07.2020 - 17H53

Gaz et énergies renouvelables : combinaison gagnante

Solaire thermique, pompe à chaleur géothermiques, récupération des eaux grises ou encore chaudières numériques… Alors que les systèmes produisant des énergies renouvelables se multiplient, tous permettent d’obtenir une équation vertueuse, simple, fiable et peu onéreuse dès lors qu’ils sont mixés avec une chaudière gaz à condensation. Explications.

Qu’on se le dise, l’heure est à l’hybridation des énergies. Pour atteindre les objectifs fixés par la transition énergétique et anticiper la très attendue RE 2020, l’utilisation des énergies renouvelables devient un passage obligé. Pour s’en convaincre, la croissance exponentielle des demandes formulées sur ce sujet par les maîtres d’ouvrages, les promoteurs et les bailleurs sociaux se suffit à elle-même. « Favorisées par le cadre réglementaire dans les maisons individuelles entre 2008 et 2012, les énergies renouvelables s’imposent désormais dans l’habitat collectif », explique Romain Ruillard, responsable efficacité énergétique au sein de Cegibat GRDF. « Et pour atteindre un mix équilibré, le gaz a toute sa place dans la mixité énergétique, parce qu’il s’hybride facilement », ajoute Jérôme Besançon, chef de produits au sein de GRDF, qui a pour mission de favoriser l’innovation grâce à une relation permanente avec les fabricants sur ce sujet.

 

Le solaire thermique plus seulement sur les toitures

La première solution - la plus ancienne aussi - qui vient en tête est évidemment celle d’une combinaison entre une chaudière gaz à condensation et une installation solaire thermique. « Cette technologie, qui peut être utilisée aussi bien pour le chauffage que pour l’eau chaude sanitaire, a énormément évolué ces dix dernières années, avec une qualité accrue des installations et la création d’une formation pour les professionnels sur la mise en service », indique Olivier Godin, vice-président d’Enerplan, en charge de la chaleur solaire. Bien dimensionné, le solaire thermique procure de véritables performances, comme en atteste l’opération menée par l’Opac du Rhône à proximité de Lyon. D’ailleurs, de nouvelles solutions permettent aujourd’hui des gains d’efficacité, comme par exemple des installations connectées envoyant un signal lors d’un dysfonctionnement. Bref, les systèmes s’orientent tous vers des gains de performance, de fiabilité et de maintenance. Et d’autres innovations, étonnantes, commencent à se profiler : le solaire thermique pourra en effet bientôt « sortir du toit » qui constitue pour l’instant son terrain de prédilection. Des capteurs pourraient ainsi être placés en façades, voire sur les fenêtres…

 

 

 

Au-delà du solaire thermique, de nombreuses autres énergies renouvelables trouvent un accord parfait avec le gaz. C’est par exemple le cas des pompes à chaleur gaz aérothermiques et des pompes à chaleur géothermiques. Et ces systèmes démontrent déjà leur pertinence, comme en témoigne l’opération mise en place par le bailleur social Elogie-Siemp dans le XIIIème arrondissement de Paris. Et pourquoi ne pas évoquer les systèmes de récupération des énergies fatales avec la chaleur provenant des eaux grises, très adaptés au logements collectifs et développés actuellement par des start-up pragmatiques, à l’image d’EHTech à Toulouse ? Citons encore les chaudières numériques, qui déportent les serveurs réalisant des calculs informatiques dans des chaudières pour en récupérer la chaleur, comme le propose les sociétés Qarnot Computing ou Stimergy. La créativité semble sans limite.

 

Vers une énergie 100% renouvelable

« Tous ces systèmes permettent non seulement de réaliser de vraies économies d’énergie mais également de réduire la maintenance sur les chaudières, qui s’en trouve de fait fiabilisées », souligne Romain Ruillard. « Pour autant, si nous sommes très favorables à l’hybridation des énergies, nous préférons toujours proposer à un constructeur une chaudière gaz à condensation avec un seul système produisant de l’énergie renouvelable, afin de limiter les imbrications. L’équation est préférable, plus simple, moins coûteuse, moins fragile et donc plus sûre. » Parallèlement, GRDF favorise les solutions low tech, qui n’intègrent pas de systèmes complexes, plus durables dans le temps et peu consommateurs d’énergie. Car l’objectif de réduction de la consommation d’énergie reste évidemment la priorité absolue, avec son corollaire immédiat : le coût du kWh à un coût extrêmement compétitif.

 

 

 

Impossible de conclure cet inventaire de solutions innovantes pour mixer finement le gaz et les énergies renouvelables sans évoquer LA solution de demain, « celle qui propose une énergie 100% renouvelable grâce au gaz vert », lance Jérôme Besançon. En réalité, il ne faudra guère attendre longtemps puisque de telles offres commencent d’ores et déjà à être proposées sur le marché.

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