Au cœur des débats sur le mix énergétique, le gaz vert se présente comme une solution propre et vertueuse. Il participe à la décarbonisation de notre planète, favorise l’économie locale et contribue à la transition énergétique. Face aux questions des copropriétaires, voici quelques réponses.

Qu’est-ce-que le gaz vert ?

Le gaz vert ou biogaz est une énergie obtenue par la décomposition de déchets organiques d’origine ménagers, agricoles, agroalimentaires ou industriels. Ces matériaux constituent la base d’une énergie 100% renouvelable qui peut être injectée dans le réseau de gaz pour chauffer les logements, obtenir de l’eau chaude, cuisiner et même rouler !

Biogaz ou biométhane, quelle différence ?

Les deux sont des gaz verts et proviennent de la fermentation des déchets. La différence tient au traitement – l’épuration qui est ou non réalisée. Dans le processus de fabrication, le biogaz représente l’étape brute et peut être valorisé directement sur site en produisant de l’électricité ou de la chaleur, voire les deux (cogénération). Le biométhane est un biogaz qui a subi l’épuration. Il possède alors le même niveau de qualité que le gaz naturel puisqu’il est composé à plus de 97% de méthane.

Une fabrication simple

Concrètement, les déchets sont collectés, triés, préparés puis introduits dans un méthaniseur, où ils sont maintenus à une température de 37° environ. La fermentation agit alors via des bactéries qui digèrent tous ces éléments organiques jusqu’à les transformer en gaz. Une fois épuré (c’est-à-dire débarrassé de toutes ses impuretés), le biogaz prend le nom de biométhane. Il peut alors être injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel après odorisation : à ce sujet, il faut souligner que le gaz comme le biométhane n’ont à l’origine aucune odeur, mais qu’on leur en applique une pour repérer les éventuelles fuites. Quant au digestat, produit résidu de la méthanisation, il retourne à la terre comme engrais naturel. Un cycle vertueux et local.

Une économie locale

En septembre 2019, 102 sites produisaient du biogaz en France. Et ils étaient 88 à injecter du biométhane dans le réseau exploité par GRDF. Répartis dans tout l’Hexagone, ces usines vertes fournissent un véritable relais de croissance aux agriculteurs, qui représentent environ 80% des producteurs de biométhane. Cette énergie locale permet de chauffer l’équivalent de quelque 280 000 foyers ou faire rouler près de 6 500 bus !

Une énergie d’avenir

Si, aujourd’hui, le biométhane ne représente que 1% de la consommation de gaz en France, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) fixe un objectif de 10 % de gaz renouvelable dans les réseaux d’ici 2030. Et GRDF va même plus loin en estimant qu’il est possible d’atteindre 30% de gaz renouvelable pour ces mêmes années 2030. Voire 100% d’ici à 2050. A cette fin, plus de 1 000 projets sont déjà inscrits dans le registre des capacités en septembre 2019 représentant plus de 5% de la consommation française de gaz.

Les offres de fourniture de biométhane

Lorsque le biométhane est injecté dans le réseau, il se mélange au gaz naturel, il n'est alors plus possible de les distinguer. Or, pour tous les utilisateurs soucieux de consommer un gaz d'origine renouvelable, il est nécessaire d'assurer la traçabilité du biométhane.
C'est le rôle des garanties d'origine : chaque mégawattheure de biométhane injecté donne lieu à l'émission d'une garantie d'origine identifiée, grâce notamment à son lieu de production et aux déchets utilisés. Ainsi, l'utilisateur sait que le gaz qu'il consomme correspond à une quantité de biométhane effectivement produite.
Les copropriétés peuvent donc opter pour le biométhane auprès du fournisseur de gaz naturel de leur choix. La fourniture de gaz vert sera certifiée via le mécanisme des Garanties d’Origine…un bon moyen d’agir pour la planète.