Surveillance du réseau : à pied, en 4 roues, en drone et bientôt avec des droïdes


Afin de garantir la sécurité du réseau de distribution gaz, les techniciens chargés de sa surveillance disposent un ensemble de moyens techniques performants pour une action toujours plus efficace. Les experts de la Direction Technique et Industrielle de GRDF détaillent ici les solutions utilisées et les dernières innovations.

L’emploi du droïde est particulièrement indiqué dans les zones piétonnes ou celles dont l’accès est limité, comme les centres urbains historiques.
 

RSF pour Recherche Systématique de Fuite

Avec plus de 200 000 km de conduites réparties sur l’ensemble du territoire, la surveillance et l’entretien du réseau de distribution de gaz exigent des moyens conséquents et continus. « Pour y parvenir, nous comptons sur une équipe hautement spécialisée de techniciens qui sillonnent la France jour après jour pour inspecter les canalisations », expliquent les experts de la Direction Technique et Industrielle de GRDF en charge de l’expertise RSF – pour Recherche Systématique de Fuite. « Et parce que l’identification de très petits indices constitue une des actions de sécurité du réseau de gaz, les techniciens qui surveillent le réseau ont à leur disposition un ensemble de moyens techniques toujours plus performants pour leur permettre une action toujours plus efficace », reprennent-ils. Cette surveillance se fait de plusieurs manières, à pied, à bord de véhicules adaptés, en utilisant des drones et, prochainement, grâce à des droïdes.

 

 

Une nouvelle application pour la surveillance pédestre

« La surveillance pédestre, précise et polyvalente, offre l’intérêt de permettre des relevés dans les environnements non accessibles aux véhicules », soulignent les experts. « La méthode consiste à effectuer des analyses d’air à l’aide d’une sonde spécifique le long des canalisations ».Les techniciens RSF vont prochainement être équipés d’une nouvelle application déployée sur smartphone et sur tablette : RSaFe pédestre. Ce nouvel outil offrira une visualisation du tracé des canalisations et des informations complémentaires, grâce à la réalité augmentée et aux coordonnées GPS. Cette application permettra en outre aux opérateurs pédestres de se repérer, d’annoter leurs analyses directement dans l’outil numérique(notes vocales, textuelles, graphiques) et de générer des bilans de surveillance.

 

 

Le VSR, véritable technicien en 4 roues

Pour parcourir des distances plus importantes, les techniciens en charge de la surveillance du réseau ont à leur disposition un parc de 35 véhicules pour inspecter les segments accessibles par un véhicule. Ce sont les Véhicules de Surveillance des Réseaux ou VSR.
« Les VSR sont équipés de 8 sondes situées sous le pare-chocs avant et capables de détecter au sol une très faible présence de méthane sur une largeur de 8 mètres, tout en roulant ! », précisent les experts RSF.

Pour gagner en performance, les VSR auront bientôt à leur disposition la nouvelle application RSaFe dans sa version spécifique : RSaFe VSR. Grâce aux coordonnées GPS issuesde la métrologie (via l’appareil de mesure), la localisation du véhicule permettra de définir en temps réel les meilleurs itinéraires à emprunter en fonction des ouvrages ciblés. Chaque technicien profitera ainsi d’un parcours optimisé.
RSaFe VSR, c’est également, comme pour les opérateurs pédestres, la possibilité d’annoter les analyses directement dans l’outil numérique (notes vocales, textuelles, graphiques) et de générer des bilans de surveillance.

La VSR du futur utilisera des droïdes

Dans la famille des dernières innovations en matière de surveillance du réseau, les équipes de la Direction Technique et Industrielle de GRDF expérimentent actuellement l’usage de droïdes. Ce sont des robots terrestres spécialement conçus pour évoluer en milieu urbain et au milieu des humains. Une fois muni de son dispositif de détection comme son grand frère le VSR, le droïde est programmé pour suivre une portion de canalisations définie. Ses nombreux capteurs lui permettent alors de modifier sa vitesse ou sa trajectoire de manière autonome, en fonction des obstacles et des événements qui surgissent sur sa route : vélo, enfant, personne âgée ou panneaux de signalisation pour n’en citer que quelques-uns. Son emploi est particulièrement indiqué dans les zones piétonnes ou celles dont l’accès est limité, comme les centres urbains historiques.

Des drones pour les conduites aériennes

Une surveillance complète du réseau suppose de pouvoir accéder à toutes les installations, sans exception. Si les ouvrages souterrains ou en surface peuvent être contrôlés à pied, en VSR ou par le biais d’un droïde, ces solutions ne permettent pas de surveiller l’intégralité deséléments du réseau, comme une canalisation passant sous le pont d’une portion d’autoroute, par exemple. Accéder aux conduites pose en effet quelques difficultés : demandes d’autorisations pour préparer l’intervention, sécurisation du périmètre, mise en œuvre d’une nacelle, gestion de la sécurité des techniciens à la manœuvre…Grâce aux drones, il devient possible de s’approcher des installations et d’effectuer les relevés nécessaires en sécurité et de gagner en performance.La caméra embarquée permet de faire des images et de procéder à une appréciation visuelle de la situation pour évaluer l’état de l’installation.Toutes ces informations sont enregistrées pendant la mission et intégrées au rapport de visite.

 

Zoom sur la technologie d’analyse de l’air

La Recherche Systématique de Fuites – RSF - implique un contrôle de l’air ambiant dans la périphérie immédiate de toutes les composantes du réseau. Pour en contrôler chaque jour le maximum, il faut multiplier les mesures de l’air tout en minimisant le temps nécessaire.

Une partie de la solution se trouve dans la technologie instantanée retenue pour effectuer l’analyse des prélèvements.

Quelle que soit la méthode utilisée par les techniciens RSF pour surveiller le réseau (pédestre, véhicule, droïde), l’analyse de l’air recueilli se fait toujours de la même manière : l’échantillon est aspiré par une sonde qui le soumet à un test optique. Un laser traverse les molécules emprisonnées dans l’échantillon et un capteur calcule l’écart de luminosité entre le point de départ et l’arrivée. Si les valeurs sont les mêmes, toute la lumière émise par le laser a été transmise au capteur et il n’y a rien à signaler ; si, à l’inverse, une différence est constatée, cela signifie qu’il y a du méthane mêlé à l’air et qu’il faut investiguer.

La sensibilité des appareils qui équipent l’ensemble des outils de détection à la disposition des opérateurs RSF permet de déceler une présence de gaz à partir d’un seuil d’une particule par million (PPM), soit une concentration de 0,0001 % de gaz dans un échantillon d’air prélevé.

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