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21.04.2020 - 19H11

Tous les voyants sont au vert avec le biogaz !

Devenir plus vert ? C’est l’engagement que s’est fixé GRDF pour répondre aux exigences de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte. Lancé depuis 2013 grâce à un cadre réglementaire permettant l’injection du biométhane, le développement de cette filière est aujourd’hui devenu une réalité qui se retrouve au cœur de nos territoires. Mais finalement qu’est-ce que le biométhane ? Comment est-il produit et qu’apporte-t-il de nouveau ? Eclairage sur ce gaz renouvelable aux belles perspectives d’avenir.

Toujours du gaz, le carbone en moins !

Cassons les a priori, le gaz naturel est l’une des énergies les moins carbonées. Et cela devrait s’améliorer ! En effet, une étude de l'ADEME publiée en janvier 2018, juge possible un scénario encourageant. A horizon 2050, le gaz serait vert et pourrait même devenir 100% renouvelable(1).

Mais comment cela est-il possible ? Tout simplement grâce aux résidus agricoles et agro-alimentaires, d’effluents d’élevage mais aussi de déchets du territoire tels que les déchets urbains ou encore les boues de stations d’épuration.

Les déchets ainsi récoltés sont ensuite traités dans une grande cuve appelée méthaniseur dont la structure permet une évaporation des gaz, qui après épuration, sont composés à 97% de méthane. Et c’est ainsi que naît le fameux biométhane.

Mais finalement, ce gaz est-il aussi efficace que le gaz naturel ? Oui ! Etant composé de la même molécule que le gaz naturel, il en conserve les mêmes qualités. Il peut donc être injecté sans crainte dans les réseaux, d'autant plus qu'il est parfaitement miscible avec le gaz naturel.

 

 

 

Biogaz, biométhane ? Quelle différence ?

On parle communément de gaz vert. Mais si l’on regarde dans le détail, il existe le biogaz et le biométhane. Pourquoi ? La différence se situe dans le traitement qu’ils subissent.

Le biogaz, produit à partir de déchets agricoles, verts, ménagers ou encore de l’industrie agro-alimentaire, de boues de stations d’épuration ou de captage de décharge, peut être valorisé sous forme d’électricité ou de chaleur, voire les deux (cogénération), en étant soit à l’état brut ou soit légèrement traité.

Le biométhane, quant à lui, a été épuré afin de conserver essentiellement du méthane pour être ensuite injecté dans les réseaux. Et c’est ce gaz qui va permettre de couvrir les besoins des usagers en chauffage, en cuisson, eau chaude sanitaire et même en carburant !

 

 

 

En + d’être renouvelable, le biométhane est responsable

Nous comptons aujourd’hui près de 60 sites de production et d’injection de biométhane dans les réseaux français. Tous participent à l’économie locale en transformant et valorisant les déchets et effluents agricoles de leur territoire en ressources renouvelables.

 

Tout d’abord, grâce au digestat. Coproduit de la production de biométhane, il est utilisé comme fertilisant naturel pour être épandu sur les terres agricoles. Avec à la clé : augmentation de la productivité des sols, réduction de la dépendance aux engrais fossiles et utilisation possible en agriculture biologique !

En tant que carburant, le biométhane améliore la qualité de l’air en réduisant à la fois les nuisances sonores, les émissions de particules fines de 95% et les NOx (émissions de particules d’oxyde d’azote) de 50% par rapport au seuil de la norme Euro VI. Très bon élève dans sa catégorie, il ressort avec un bilan carbone quasi neutre réduisant de 80% les émissions de CO2 en comparaison de véhicules diesel de même génération.

Enfin, il est dix fois moins polluant que le gaz naturel et deux fois moins que le photovoltaïque.

Et qui dit vert ne dit pas nécessairement plus cher ! Le coût du développement du biométhane n'est pas refacturé aux consommateurs de gaz vert mais à l'ensemble des consommateurs de gaz naturel via une taxe de consommation sur les produits énergétiques. Les prix à l'achat varient ensuite selon les fournisseurs qui les fixent de façon autonome.

Développement d’une agriculture durable et pérenne, substitution des engrais chimiques par des engrais organiques naturels grâce au digestat, alimentation des véhicules en BioGNV, création d’emplois… C’est une véritable chaîne de valeur vertueuse qui s’est mise en place pour favoriser l’économie circulaire tout en préservant l’environnement.

Quelles perspectives pour les années à venir ?

Compte tenu de la demande actuelle en énergie, le gaz naturel fait partie intégrante de l’écosystème énergétique. Il est indispensable pour couvrir les besoins des Français. Et dans quelques années, il pourrait bien être totalement vert !

En effet, la France pourrait produire 100% de gaz renouvelable en 2050(1). De plus, le potentiel technique des différentes filières de production de gaz renouvelable en France est largement supérieur à la consommation de gaz sur notre territoire et permettrait donc de couvrir 100% des besoins(2)

 Ce sont des perspectives prometteuses pour tenir les objectifs de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte. Rappelons que la LTECV fixe un objectif de 10% de gaz renouvelable dans les réseaux d’ici 2030 quand les ambitions de GRDF sont d’atteindre ces 10% en 2025, pour arriver à 30% cinq ans plus tard.

Autant de points positifs qui démontrent que le biométhane est aujourd’hui une solution économique et écologique réelle et concrète pour aller vers un monde plus vert.

Le biométhane en chiffres

  • 58 sites d’injection de biométhane sur l’ensemble des réseaux
  • 50 sites raccordés au réseau de distribution exploité par GRDF
  • 871 GWh/an* de biométhane injectable dans le réseau de gaz naturel, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 72 577 foyers ou 3402 bus
  • Jusqu’à 2000 à 3000 emplois directs créés à horizon 2020 sur l’ensemble du territoire grâce à la filière biométhane(3)
  • 90 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) évitées grâce au biométhane en 2017... et 1 740 000 en 2023 !(3)
  • - 40% d’émission de GES en 2030 par rapport à 1990

 

Pour en savoir plus : Injections de biométhane : la révolution du gaz vert est en marche

 

(1) Source : étude ADEME « Un mix de gaz 100 % renouvelable en 2050 ? » - Janvier 2018
(2) Source : « 
Perspectives gaz naturel et renouvelable » 
(3) Source : étude « Panorama du gaz renouvelable 2017 »  
* Capacité maximale de production en avril 2018