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30.04.2020 - 13H08

Perméabilité à l’air des maisons: ce que disent les tests

La société NRJ Diags partage avec nous les résultats des tests de perméabilité à l’air effectués en 2014 dans plusieurs milliers de maisons neuves.


Spécialisée dans les contrôles d’étanchéité à l’air, la société NRJ Diags compte une trentaine de salariés, au sein de huit agences réparties dans toute la France.

 

Près de 90 % de ses interventions concernent l’habitat individuel neuf. La société est aujourd’hui leader sur le marché des contrôles de fin de chantiers neufs. Certifiée ISO 9001, NRJ Diags propose trois types de prestations : les diagnostics de performance énergétique, les mesures d’étanchéité à l’air et les attestations de conformité thermique.

 

Elle accompagne aussi les constructeurs de maisons dans la démarche qualité (annexe VII de la RT 2012) qui vise à leur permettre d’obtenir du ministère en charge de la construction l’autorisation de tester leur production par échantillonnage.

 

Les défauts d’étanchéité les plus fréquents

 

«Je viens d’effectuer l’analyse des fuites constatées sur près de 10 000 chantiers de nos clients en 2014, explique Rafael PEDREGAL, Directeur de NRJ Diags. C’est un travail qui nous permet d’identifier les défauts les plus rencontrés sur le terrain».

 

 

 

 

 

 


 

 


Défaut de pose d'une menuiserie

 

On relève 20 à 25 types de fuites différents que l’on peut répartir en huit familles :

 

  • les infiltrations en parties courantes (0,9 %),
  • les liaisons périphériques (parois, planchers, plafonds 6,7 %),
  • les menuiseries (33,7 %),
  • les éléments traversant les parois et les sols (16,6 %),
  • les trappes d’accès et de visite (6,8 %),
  • les appareillages électriques (prises, tableaux, etc. 25,6 %),
  • les liaisons parois/ouvrants (4,1 %),
  • autres (5,6 %).


En réalité, 45 % des défauts d’étanchéité constatés sont liés à cinq principales anomalies :

 

  • la traversée des planchers et des murs ou cloisons (12,09 %),
  • les baies coulissantes (11,34 %),
  • les tableaux électriques (11,12 %),
  • les réseaux encastrés (7,91 %),
  • les liaisons pied de murs/planchers (5,26 %).

Comme le précise Rafael PEDREGAL : «La moyenne d’étanchéité à l’air est très satisfaisante : elle se situe à 0,37 m(h.m2), alors que la réglementation exige au plus 0,6 m(h.m2). Très majoritairement, une mesure inférieure à l’objectif pris en compte dans l’étude thermique n’entraîne pas d’actions de reprises de la part du constructeur puisque son obligation est remplie. En revanche, lorsque ce résultat est supérieur à l’objectif pris en compte dans l’étude thermique, des travaux de mise en conformité doivent être entrepris. Un nouveau test après reprise des fuites identifiées est alors nécessaire».

 

Les pistes d’améliorations possibles

Pour éviter les défauts d’étanchéité, NRJ Diags préconise deux axes d’amélioration forts :

 

  • l’utilisation d’équipements encore plus performants (coffres de volets roulants, baies vitrées, baies coulissantes, etc.), mais dont l’impact sur les coûts de la construction pourrait dissuader les professionnels,
  • la formation, sensibilisation des intervenants. «Lorsque les intervenants sont sensibilisés à l’exigence d’étanchéité, on constate de meilleurs résultats et un nombre moins importants de défauts», ajoute Rafael PEDREGAL.

Ainsi, les améliorations souhaitables pourraient davantage porter sur les comportements que sur les techniques mises en œuvre.