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30.10.2019 - 10H28

6 minutes de lecture

Les points clés pour piloter les travaux de conversion d’une chaufferie fioul au gaz

Le chauffage représente le premier poste de dépenses des charges totales pour la plupart des copropriétés. Or améliorer la performance énergétique passe parfois par une rénovation de chaufferie : convertir une chaufferie fioul au gaz naturel représente en effet un excellent rapport coût-efficacité.

Pour une copropriété, rénover une chaufferie fioul vieillissante permet d’anticiper les pannes et d’améliorer la performance énergétique du bâtiment. C’est aussi l’occasion d’envisager la possibilité de recourir à une autre énergie : le gaz naturel.

 

Les avantages du gaz naturel pour les copropriétés

Le gaz naturel est une solution souple et avantageuse :

 

  • Energie de réseau disponible en continu, il permet au syndic de se libérer des contraintes d’approvisionnement ;
  • Compétitif et proposé par de nombreux fournisseurs, ses tarifs bénéficient d’une vraie mise en concurrence ;
  • Acteur du développement durable, le gaz naturel est l’une des énergies combustibles conventionnelles qui produisent le moins d’émission de CO2 ;
  • Il permet aussi de gagner de la place : une chaufferie gaz ne nécessite pas de stockage et se limite à un simple local pour les générateurs. L’ancien réservoir fioul laissera place à un nouvel espace disponible.

 

 

Le pilotage de travaux : 4 phases clés*

1) Traitement de la cuve fioul

 

La copropriété a l’obligation légale de faire appel à une entreprise qualifiée pour traiter l’ancienne installation. Au programme, l’inertage : vidange, dégazage et nettoyage de la cuve. Ensuite, celle-ci sera soit neutralisée (comblée de produits solides inertes), soit retirée. Le professionnel dépose ensuite les générateurs fioul et transporte les déchets vers un centre des déchets agréé. Enfin, il doit remettre au syndic deux attestations : l’une concernant l’exécution des opérations d’inertage et l’autre concernant l’abandon de la cuve.

 

2) Modification du local chaufferie

 

Si le local répond aux exigences réglementaires en vigueur, les travaux d’adaptation de l’installation se limiteront à trois étapes :

 

  • Le dispositif séparant le combustible des eaux à évacuer n’est plus nécessaire ;
  • La pelle et le dépôt de sable doivent être remplacés par des extincteurs adaptés ;
  • Les dimensions du système permanent de ventilation du local doivent être adaptées à l’installation gaz selon les prescriptions techniques du DTU 65.4.

 

3) Compatibilité du conduit de fumée avec le générateur gaz

 

Le conduit de fumée débutant dans la chaufferie peut être réutilisé s’il est conforme aux réglementations – et compatible avec le combustible et le générateur. Dans le cas contraire, il faut soit le réhabiliter par tubage ou chemisage, soit le condamner et construire un conduit neuf.

 

4) Création de l’alimentation et de l’installation au gaz naturel

 

Cette étape nécessite de déterminer :

 

  • Les matériaux utilisés (cuivre ou acier) ;
  • Le mode d’assemblage (brasage, soudo-brasage ou soudage) ;
  • L’emplacement du poste de détente et le tracé de la canalisation gaz, en fonction de l’implantation spécifique de la chaufferie et du bâtiment ;
  • La position des trois organes de coupure et leur conformité aux exigences réglementaires.

 

Au terme de la création de l’installation gaz et avant sa mise en service, l’installateur est tenu d’établir un certificat de conformité.

 

3 textes réglementaires incontournables :

 

Arrêté du 2 août 1977 modifié relatif aux règles techniques et de sécurité applicables aux installations de gaz combustible et d'hydrocarbures liquéfiés situés à l'intérieur des bâtiments d'habitation ou de leurs dépendances ;

 

Arrêté du 23 juin 1978 modifié relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l'alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public ;

 

Arrêté du 1er juillet 2004 fixant les règles techniques et de sécurité applicables au stockage de produits pétroliers dans les lieux non visés par la législation des installations classées ni la réglementation des établissements recevant du public.

 

* Ce focus s’applique pour la mise en œuvre de chaufferies gaz présentes au sein de bâtiments collectifs d’habitation dont la puissance utile totale de l’installation est supérieure à 70 kW et inférieure à 2 MW.

 

 

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